"Billet 7, module 10"
Vous connaissez des exemples (autre que celui de Jean-François Mercier) d'actions prises par des citoyens sur le Net pour protester contre une entreprise?
Trouvez! Montrez! Expliquez!
De nos jours, le contexte universel dans lequel nous vivons exige, et d’une manière impérative, d’augmenter le degré de nos préoccupations à l’égard de l’actualité et de tout ce qui se passe autour de nous. Ainsi, rechercher de l’information pour satisfaire notre soif et notre curiosité pour ce type d’information, est devenu presque une tâche régulière que chacun de nous effectue à sa manière. On ne peut donc, vivre à l’écart de ce qui se passe autour de nous car on en fait partie intégrante.
En effet, il ne se passe pas un jour sans que l’on soit attiré par un ou plusieurs événements qui se produisent dans différents lieux, tels que des sit-in d’employés au sein des organisations, des manifestations ou des grèves de citoyens ou de groupes organisés devant le parlement pour exprimer un avis à l’égard d’une loi ou d’une action jugée nuisible au bien-être commun. Ces événements créent des débats publics et rapportent des solutions tout en y impliquant d’autres acteurs en société. Nous les retrouvons régulièrement diffusées sur des médias tels que la télévision, la radio, les journaux ou plus encore, sur des portails en ligne et des blogs.
Tel est le cas de l’université Al Akhawayn[1] d’Ifrane au Maroc qui était obligée d’affronter une situation de crise, sur une durée de cinq mois successifs, suite à la publication d’un article qui a apporté sur la scène publique, une nouvelle reliée à un sit-in organisé et guidé par un groupe d’employés devant la présidence de l’université pour contester des augmentations jugées injustes.
Regard sur l’événement
Jeudi 3 mars 2011 à 21:34, après un intervalle d’à peu près un mois de la date où l’événement s’était produit (7 février 2011), un article non signé et sous le titre de : "Université Al Akhwayn : Le malaise social monte à la surface"[2], a été publié en ligne sur « Marocéco »[3], premier portail économique du Maroc, pour informer le grand public et avec un ton, à la fois, descriptif et critique, une nouvelle jugée comme l’unique en son genre dans l’histoire d’un établissement universitaire connu pour sa bonne renommée et qui occupe une place distinguée parmi ses semblables dans le pays.
Al Akhawayn University in Ifrane
En effet, nous apprenons à partir de l’article que, « […] Le sit-in des ouvriers et employés cache un plus grand malaise qui grandit parmi le personnel administratif de l’université, comptant plus de 200 cadres et techniciens, toutes spécialités confondues. Ces derniers se plaignent de la « discrimination » qu’ils subissent de la part de la présidence de l’université. »
De telles allégations qui nuisent directement à l’image de marque de l’université, ne peuvent, à mon avis, que susciter d’une part, le mécontentement de ses hauts responsables et relationnistes vis-à-vis de cette nouvelle situation de crise qui vient de surgir sur la place publique et à laquelle ils doivent faire face afin d’en remédier. D’autre part, ces révélations ont jailli, et c’est ce que nous avons pu remarquer d’après les 123 commentaires qui ont été publiés, le feu de plusieurs « citoyens », pour ne pas dire des employés et/ou des compétiteurs ou journalistes venant se positionner et exprimer leurs points de vue.
Gérer une telle situation de crise n’a pas été simple pour les relationnistes, puisqu’il a fallu présenter des explications convaincantes et susceptibles de sauver l’image de marque de l’établissement. En effet, le président en tant que porte-parole principal de l’université et après plusieurs réunions avec le reste des exécutifs, a montré que « les augmentations découlent d’une étude du cabinet Diorh » et que l’université n’a fait qu’appliquer les résultats des évaluations apportés par un cabinet, connu pour son expertise dans le domaine des ressources humaines.
À la lecture de l’article en question, nous remarquons que le journaliste, a pu avoir toute l’information qu’elle lui a fallu pour alimenter et rédiger son article. En effet, nous affirme-t-il, ce sont des sources « dignes de foi au sein de l’université », qu’il a pu contacter (ou qu’ils l’ont contacté! On ne le sait pas!), afin d’appuyer ces propos. Il nous rapporte que : « Cette situation « ouvre la voie à des dépassements », selon nos sources. « Une vingtaine d’employés proches de la présidence bénéficient d’un grand nombre de privilèges, alors que les anciens cadres de l’université sont mis à l’écart », indique une source digne de foi au sein de l’université. Ce sentiment d’humiliation est accentué par des augmentations jugées ridicules et varient de 100 et 400 DH. »
Les conséquences de la protestation ont été ressenties par les responsables. Ainsi, les relationnistes ont pu surveiller les commentaires de plus près et contrôler les appels des journalistes en centralisant l’information à un seul niveau, ce qui leur a permis, en compagnie des responsables des ressources humaines, de dresser un portrait de la crise et adopter des stratégies de communication visant à réconcilier avec les employés et leur donner un nouveau souffle au travail.
Ayant déjà exercé au sein de cette université, j’ai pu apprendre, grâce à mes anciens collègues au sein de différents départements de l’université, que la présidence de l’université a tenu une réunion générale avec l’ensemble des employés pour exposer clairement les étapes qui ont été entreprises lors des évaluations. Cela, a permis d’interagir directement avec le top management, poser des questions et recevoir des réponses sur place. Cette stratégie a aussi permis de rendre confiance à l’ensemble des employés vis-à-vis de l’organisation et les responsables qui ont procédé, dés le lendemain, à des révisions d’augmentations pour des fins de réajustement.
De plus, il faut noter que le courriel ou l’utilisation d’Internet en général a joué son rôle en tant que NTIC et média interactif. En effet, les relationnistes ont su les utiliser pour développer cette stratégie de confiance, grâce à quoi les relationnistes ont pu communiquer de manière rapide et bidirectionnelle, à la fois, avec les publics internes et externes.
En conclusion, cet événement démontre l’importance de la surveillance du Web qui constitue, à nos jours, une tâche indispensable pour les relationnistes. Effectivement, ces derniers doivent non seulement percevoir les NTIC comme de nouveaux moyens et outils susceptibles d’améliorer l’information sur leurs organisations, mais plus encore de connaître leur potentiel et leurs conditions d’utilisations afin de s’en servir efficacement et avec prudence.
Bibliographie
Danièle Maisonneuve, Jean-François Lamarche et Yves St-Amand, « Impacts des NTIC sur
les relations publiques» [En ligne] URL : http://www.changements.com.ulaval.ca/module10/maisonneuve.php, Consulté le 2 novembre 2011.
Le Meur, Loïc et Laurence Beauvais. 2006. « La fin du marketing traditionnel », [En ligne]
URL : http://www.changements.com.ulaval.ca/module10/lemeur_beauvais.php, Consulté le 4 Novembre 2011
Marocéco, « Université Al Akhwayn : Le malaise social monte à la surface »,
[En ligne] URL : http://www.maroceco.ma/web/management/strategie/universite-al-akhwaynn-le-malaise-social-monte-a-la-surface.html, Consulté le 8 novembre 2011
Université Al Akhawayn d’Ifrane au Maroc,
[En ligne] URL : www.aui.ma, Consulté le 8 novembre 2011
Université Al Akhawayn d’Ifrane au Maroc,
[En ligne] URL : http://www.youtube.com/watch?v=2jaeKSR3K2E&feature=related , Consulté le 8 novembre 2011
[1] L’université Al Akhawayn d’Ifrane au Maroc est un établissement d’enseignement supérieur qui module le système d’enseignement anglo-saxon. Site Web : http://www.aui.ma/, Consulté le 8 novembre 2011
[2] Site Web: http://www.maroceco.ma/web/management/strategie/universite-al-akhwaynn-le-malaise-social-monte-a-la-surface.html, Consulté le 8 novembre 2011
[3] Maroceco, portail économque au Maroc, Site Web: www.maroceco.ma
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