Le développement historique de la communication publique au Québec
Il est bien évident que les domaines de la communication publique au Québec ont connu une évolution et un développement en parallèle avec ceux qu’ils ont connu presque dans toutes les sociétés du monde, devenu tel un petit village sous l’impact de la mondialisation. Les besoins de la vie quotidienne des individus, ainsi que la diversité des outils de communication, ont facilité l’accès à l’information et l’ont rendu disponible en tout temps et tout lieu.
Quel a été donc le contexte historique qui a marqué le développement de la communication publique au Québec ? Et Comment la communication publique, avec ses trois composantes principales (journalisme, publicité et relations publiques) a évolué au sein d’une société moderne qu’est le Québec?, sont donc, les deux axes principaux auxquels Jean de Bonville a essayé d’analyser à travers son texte.
En effet, avec l’émergence de nouveaux concepts tels que : la société de consommation, la société d’information, la communication de masse, etc., et qui ont vu le jour dès l’aube du 20ème siècle, l’information est devenue très importante dans la vie quotidienne des individus. Le développement technologique, d’une part, avec la vitesse remarquable qu’il a connu avec l’invention et la création de nouveaux médias ainsi que les techniques de communication d’autre part, a facilité l’accès à l’information, devenue à l’apportée de tous, contrairement à ce qu’elle l’était auparavant, lente et basée sur l’expérience personnelle des individus.
Ceci montre à quel point les individus ont été influencé remarquablement par les médias qui devaient, à la fois, s’adapter aux plusieurs et nouveaux mécanismes imposés par les différents acteurs au sein de la société et adapter de nouvelles techniques et outils dans le processus de la transmission de l’information dans un espace public où les différents acteurs sont appelés à collaborer.
Un retour en arrière, selon Jean de Bonville, et plus précisément dans l’histoire du Québec, permettra certainement de comprendre les liens qui relient les médias et les autres institutions économiques et sociopolitiques constituant la société québécoise.
Le Québec, affirme l’auteur, est une province francophone du canada qui a été proclamée en 1764 par le roi de la grande Bretagne via le traité de Paris. Depuis ce temps là, des changements et des bouleversements importants ont touché à tous les secteurs (sociopolitique et économique) et ont contribué à la construction d’une société moderne, favorisant la liberté d’expression et d’entreprise qui permet aux individus et les autres acteurs de la société, de s’impliquer, plus ou moins, dans le processus de la gouvernance et la gestion de l’intérêt commun. Le régime adopté ainsi, est similaire à celui adopté en grande Bretagne, où la responsabilité de la gouvernance et de la gestion des affaires de l’état et des individus revient principalement au premier ministre, élu.
D’après ce retour en arrière et selon Jean de Bonville, il est difficile de dénicher et extraire les liens qui relient les médias de communication avec les acteurs sociopolitiques et économiques, car ils continuent à subir l’influence des acteurs économiques et sociopolitiques. Mais il va jusqu’à dire qu’il est possible d’observer « les traits de la société Québécoise qui ont pu exercer une influence sur la communication publique depuis le milieu du 18ème siècle » dit-il en invitant à se référer aux institutions et aux notions de communication connues de nos jours et dont leur évolution nous préoccupe.
Le domaine de la communication publique est beaucoup plus étroit puisqu’elle s’occupe, en plus des affaires publiques et politiques, de cet ensemble d’enjeux lancés sur la sphère publique et agitant l’opinion publique.
Les trois métiers de la communication publique, auxquels Jean de Bonville s’est intéressé dans son analyse pour nous expliquer le parcours de développement de la communication publique au Québec, sont d’abord : le métier du relationniste dont le rôle ne se limite pas à la description de ces tâches qui lui sont attribuées au sein de son cadre de travail, mais « embrasse plutôt les activités de communication que mènent les sources d’informations ou leurs représentants en vue de faire connaître au public leur existence, leur point de vue, leur idéologie et leurs intérêts » . Ensuite, le métier du journaliste dont le rôle est de collecter, organiser et diffuser l’information. Enfin, le métier du publicitaire dont le rôle est de promouvoir des biens et des services offerts soit par des individus ou des entreprises à caractère industriel ou commercial.
Ces métiers sont exercés dans des institutions socioéconomiques que Jean de Bonville sépare d’une part entre des institutions spécialisées, telles que les agences de communication, de publicité, la radio, la télévision et dont la communication demeure l’axe principal autour duquel s’explique leur raison d’être puisqu’elle est à la base du profit généré, et d’autre part, des institutions non spécialisées où le recours à la communication ne se manifeste que pour défendre leurs intérêts.
L’évolution des médias est aussi liée à l’évolution d’un certain nombre de concepts nouveaux, et qui ont trouvé leurs définitions dans un contexte bien défini. Cette remarque a poussé l’auteur à s’interroger sur la communication publique, elle-même, en tant que concept qui a évolué depuis le 18ème siècle à nos jours, dans des contextes changeants.
L’auteur s’est fixé encore comme objectif d’expliquer les grands traits de l’évolution de la communication publique au Québec contemporain. Il a démontré ainsi comment les différentes sortes de presse (écrites, orale, visuelle ou électronique) ont évolué à travers le temps tout en mettant l’accent sur l’influence exercée par le régime politique sur ces médias de communication. Ainsi, la liberté d’expression a demeuré sous contrôle des acteurs politiques dans un nouveau contexte sociopolitique.
Avec l’apparition des médias de masse qui explique bien-entendu l’ère de l’industrialisation de la communication, la fonction de celle-ci va se spécialiser et s’institutionnaliser. On remarque donc, un passage de la presse écrite à la presse électronique, tout en passant par la presse orale et la presse visuelle. Ainsi, le journalisme a connu des changements importants, d’une part relatifs à la fonction du journaliste, et d’autre part, aux contenus des articles, leurs tailles et à la présentation global du journal en tant qu’outil. Quand à la publicité, elle est devenue la source principale du financement du journalisme, puisque la nouvelle société de consommation émergente a fait d’elle un outil principal dans la promotion des services et des produits. De plus, les relations publiques, et vu les nouvelles données du contexte général où à la fois les acteurs économiques et les acteurs politiques devaient collaborer pour continuer à défendre leurs intérêts et capter l’attention du public, sont devenues un moyen efficace à travers lequel s’exerce l’influence sur les médias de communication et le public.
L’auteur va jusqu’à argumenter en démontrant comment, d’abord les hommes d’affaires, via le processus du lobbysme, ont procédé pour influencer les politiciens et les amener à appuyer leurs objectifs et intérêts. On cite ici, à titre d’exemple, le financement des campagnes électorales et la stratégie d’urbanisation. Comment donc, l’État a utilisé les relations publiques pour maintenir sa philosophie de gestion gouvernementale ?
En effet, et à travers un retour en histoire du gouvernement du Québec et les transformations qu’il a subit, nous pouvons remarquer que les relations publiques ont occupé une place centrale dans la communication avec les citoyens. Ainsi, on assiste à la création de nouvelles unités gouvernementales comme par exemple le ministère des communications du Québec dont la mission est d’assurer le rôle d’intermédiaire entre l’État et la population sur les deux niveaux interne et externe.
Les deux guères mondiales et le contexte historique du Québec ont poussé l’État à s’orienter encore une fois vers la presse, le cinéma et d’autres nouveaux organismes et ministères nouvellement créés pour répondre aux besoins d’information, de publicité et de propagande. Même chose a été remarquée au niveau économique, puisque juste après la crise économique mondiale dans les années trente, nous allons assister à un passage d’une économie de guère à une économie de paix. Ceci, précise l’auteur, se manifeste dans la multiplication des fonctions dans le secteur public, la création de nouvelles fonctions de communication, la promotion du tourisme, etc. Ce sont donc, les nouvelles techniques et stratégies qui ont été adopté pour assurer la communication publique afin de servir des intérêts suprêmes.
Un certain nombre de nouvelles méthodes de communication et de contrôle a vu le jour. L’auteur nous parlera cette fois-ci du sondage d’opinion qui a servi d’outil, à la fois de communication et de contrôle. Ce sondage d’opinion, qui a permis la collecte d’information et la constitution de nombreuses bases de données, a été importé des États-Unis pour et adopté au Canada par des organismes tels que : CIPO (Canadian Institute of Public Opinion) et COC (Canadian Opinion Company).
La communication politique aussi a subi des transformations radicales tenant compte des nouveaux contextes : sociopolitique et économique du Québec. Les partis politiques devaient faire face à cette situation. Ils devaient ainsi s’adapter et adapter leurs techniques de communication selon les nouvelles contraintes imposées. L’auteur ici, nous donne exemple de la nouvelle méthode qui a été adopté par des politiciens dans leurs campagnes électorales. Une stratégie de se déplacer de ville en ville pour rencontrer les citoyens directement où implicitement via la presse qui ne cesse de couvrir ces sortes d’événements. Ainsi apparaissent les médias mis au service des partis et qui se sont servi de nouveaux outils de communication publique tels que les journaux d’information ou d’autres médias de masse.
La loi 101 qui concerne l’utilisation de la langue française a été évoquée par l’auteur. Ainsi, et vu l’importance que revêt la langue dans la communication en général, l’auteur a essayé de démontrer à la fois le parcours qu’a traversé le Québec pour obtenir la reconnaissance de l’utilisation de la langue française et l’imposer par la suite comme langue du pouvoir ainsi commencer à l’appliquer sur tous les supports de communication publique. Les deux contextes sociopolitique et économique ici ont joué d’importants rôles dans ce volet.
Il est clair que la société du Québec avec ses différentes composantes, politiques, économiques et sociales, a servi de terrain fertile où la communication publique a connu une évolution remarquable liée à son histoire. Ceci dit, qu’à travers les deux siècles où cette évolution a pris lieu dans différents contextes sociopolitiques et économiques, nous avons toujours remarqué que le travail de la communication s’est définit dans son processus de division sociale. C'est-à-dire de l’échelle individuelle pour se répartir sur l’ensemble des groupes des d’institutions, ce qui donne une image à la fois globale et très précise de la nature actuelle que revêt la communication pu
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