Mini-essai #2

Objet: Contrepied de:  http://marie-evedespres.blogspot.com/


Introduction
À la lecture du mini-essai présenté par madame Marie-Ève Despres, nous remarquons qu’il s’agit d’un travail de recherche à travers lequel, elle expose un certain nombre d’informations concernant « le courrier électronique » en tant que nouvelle technologie d’information et de communication qui a bouleversé à la fois les comportements des individus[1] et des organisations au sein des sociétés contemporaines.
En effet, après avoir présenté cette technologie d’information et de communication, madame Marie-Ève Despres a montré, tout en jetant plus de lumière sur l’importance et le rôle du « courrier électronique », « que ce soit [dans] le travail, la correspondance ou le divertissement »[2], que la gestion des messages électroniques, d’une part, à travers des politiques visant à organiser et à réglementer leur utilisation au travail, ou d’autre part, via des filtres informatiques capables d’empêcher des courriers indésirables de causer une perte, en termes de temps et d’énergie, demeure une question préoccupante pour tous.
Prise de position et discussion
Certes, nul ne peut ignorer l’importance des efforts qui visent à instaurer un cadre juridique, susceptible de réglementer la gestion et l’utilisation du courrier électronique. Toutefois, d’un point de vue de relationniste, en considérant le rôle crucial que joue cette technologie, surtout, dans la vie professionnelle, je crois qu’il serait mieux de voir les choses autrement, étant donné que la nature du domaine des relations publiques vise à occuper principalement, une place centrale dans la communication avec les citoyens/clients.
À l'instar d’autres technologies d’information et de communication, le « courrier électronique » est utilisé dans les échanges « pair-à-pair », ce qui fait de lui, techniquement parlant, un outil d’envoi et de transmission de messages électroniques vers des boîtes aux lettres électroniques d’individus, essentiellement choisis par les émetteurs.
De ce fait, il faut noter qu'une bonne utilisation de cet outil de communication permet aux professionnels des relations publiques et de communication de maintenir et d’assurer un contact solide avec les différentes catégories de leurs populations cibles. Bien entendu, le but derrière cela peut être d’augmenter la visibilité de leurs organisations ou d’apporter des réponses et des clarifications sur des sujets ou des affaires mises en débat public et qui touchent à l'image de marque des organisations qui les emploient.
La gestion du courrier électronique au sein des organisations revêt une extrême importance quant à la crédibilité et l’honnêteté de ses utilisateurs, puisque son caractère rapide permet de diffuser l’information et d’atteindre, d’un seul clic et en quelques secondes seulement, plusieurs destinataires. Cette  action a beau être de courte durée, elle peut, évidemment, causer des dégâts et engendrer des réactions chez les destinataires quand le message diffusé contient des informations erronées ou s’il n’est pas destiné à son propre public. D’où, le devoir de prendre le temps nécessaire dans la rédaction et la révision des messages électroniques à caractère professionnel pour ne pas désorienter le public, faire preuve d’incompétence dans l’utilisation de cette technologie et par conséquent, nuire à l’image de marque de l’organisation.
En outre, même si le courrier électronique est rapide et peu coûteux à la fois pour les organisations et les individus, il faut veiller à bien gérer son utilisation, puisque cela permet à l’organisation de performer dans son domaine d’activité et de protéger son image de marque et aux employés de gérer leurs priorités professionnelles. « Dans les bureaux, les travailleurs sont devenus des “cybertravailleurs” tous reliés à l’Internet depuis leur poste de travail »[3] et la possibilité de « surfer en travaillant » devient [jour après jour] plus séduisante que le travail lui-même. Ainsi, en plus du fait que la gestion du courrier électronique « ne doit pas servir uniquement de moyen publicitaire [et qu’] elle doit s’inclure dans une saine gestion de l’image organisationnelle » pour assurer « un équilibre entre diffusion de l’information et intérêt »[4], une mauvaise utilisation par exemple, de la part des employés au sein d’une organisation, pourrait, sans doute, détruire la réputation de cette dernière et par conséquent, nuire à la notoriété de ses produits ou services.
Conseils pour une gestion efficace des courriels en entreprise
Cependant, à l’heure actuelle, les relationnistes se voient obligés de passer plus de temps sur l’Internet pour des raisons purement professionnelles et qui consistent en la surveillance des différentes nouvelles, postées en ligne et qui viennent, pour une raison ou une autre, annoncer des informations souvent erronées sur leurs organisations. Dans ce cas, une telle question reliée à la réglementation de l’utilisation du « courrier électronique » pourrait avoir un impact négatif sur les relations publiques en entreprise et par conséquent, ralentir le processus de surveillance.
Aussi, je ne partage pas entièrement l’avis de l’auteure par rapport à l’idée que tous les pourriels soient des courriers non sollicités par les internautes. Certes, la plupart de ces messages électroniques revêtent un caractère commercial et ne viennent que pour stimuler l’attention du récepteur, vu comme un consommateur potentiel du produit en promotion et d’augmenter les gains ainsi que d’assurer plus de visibilité à la fois pour le produit et son organisation.
Toutefois, le type de ces messages électroniques, dont le contenu revêt un caractère social et qui proviennent de certains organismes à but non lucratif visant à informer et à sensibiliser la population sur de bonnes causes en incitant les individus et les communautés à mieux agir et adopter des comportements nouveaux, afin de lutter contre un phénomène en question ou de se débarrasser d’autres comportements jugés indésirables en société, tels que par exemple : la cigarette, la drogue, l’alcool au volant, etc., ne doivent pas, à mon avis, être considérés comme des « Spams ». La raison derrière cela est que la probabilité d’en tirer profit aussi bien pour une personne que pour une organisation est assez élevée. Cela, veut dire que les relationnistes, normalement appelés d’une part, à surveiller, à identifier et à analyser les différents enjeux qui surviennent brusquement dans leurs environnements et d’autre part, à initier et à élaborer, à la fois, des stratégies d’information et de sensibilisation de leurs publics, à propos des thèmes jugés de valeurs, doivent considérer des éventuelles opportunités que peuvent rapporter ces « Spams ».
Conclusion
Le contrôle du courrier électronique ou « le cyber-espionnage » (Adrew Bibby. 2001 : 10), peut être considéré comme une bonne stratégie de gestion à entreprendre, sauf dans le cas où ce processus ne respecte pas la liberté syndicale ou privée des employés. « Ce type de mesure peut être à controverse, surtout dans le contexte des relations du travail »[5]. Le cas de « la compagnie aérienne australienne [Ansett][6] qui a licencié l’une de ses salariées en l’accusant d’avoir “fait un usage inacceptable de la technologie” »[7] lui a coûté cher et a donné gain de cause à la salariée, après avoir prononcé un verdict en sa faveur par la cour fédérale de l’Australie. « Selon les juges, la compagnie aérienne avait contrevenu aux dispositions relatives à la liberté syndicale, prévues dans la loi sur les relations professionnelles en vigueur dans le pays »[8].
À cela, s’ajoute le blocage des messages qui proviennent de l’extérieur et qui sont destinés à des personnes ou à un groupe d’employés au sein d’une même organisation, en plus,  d’autres techniques qui visent à renforcer des filtres informatiques pouvant empêcher les internautes d’accéder à des sites Web jugés indésirables ou dangereux pour l’organisation, à titre d’exemple, les sites Web pornographiques ou négationnistes. Ces techniques permettent de bloquer différents virus pouvant attaquer les serveurs et détruire des informations sauvegardées dans des bases de données ou d’utiliser des adresses courriel des personnes et d’envoyer au nom de ces dernières, des messages vulgaires à d’autres contacts. En effet, « la facilité d’utilisation de cette technologie fait en sorte que les bons et les mauvais messages circulent tout aussi rapidement »[9].
L’évolution rapide des inventions des TIC représente un facteur essentiel qui rend beaucoup plus difficiles le processus de la réglementation et la législation sur l’usage, non seulement du  courrier électronique, mais aussi de toutes les technologies d’information et de communication qui ne cessent d’influencer le monde. « Les avancées dans ce domaine permettent d’innover dans l’ensemble des secteurs économiques et de générer plus de gains de productivité. Les TIC [dont le courrier électronique] jouent un rôle essentiel pour faire face à de nombreux défis de notre société, parmi lesquels les questions de santé, l’amélioration de la qualité de vie pour tous, le développement régional, la protection de l’environnement ou encore la promotion de la diversité culturelle »[10].
D’après le Rapport sur l’emploi dans le monde, 2001[11], « Les écarts et déséquilibres socio-économiques entre pays industrialisés et pays en développement sont graves et ne cessent  de s’aggraver ». Ainsi, selon les auteurs de ce rapport, « il n’est guère surprenant de constater la fracture numérique »[12] entre les pays riches et les pays en voie de développement quand il s’agit de la question d’accès à Internet et du droit d’utiliser les TIC pour expliquer les écarts d’ordre socio-économiques entre les pays du monde.
« La facture numérique [d’après l’encyclopédie scientifique en ligne] désigne le plus souvent l’inégalité d’accès aux technologies numériques [dont principalement l’ordinateur,] et parfois le clivage entre " les info-émetteurs et les info-récepteurs ". Cette inégalité est fortement marquée entre les pays développés d’occident et les pays Sud, dits en voie de développement »[13]

"La facture numérique et le développement"
Entrevue avec le professeur Pascal Salin
Tokyo, Septembre 2008
Selon le rapport cité ci-dessus, les TIC peuvent contribuer à l’amélioration des perspectives d’emploi et « […] sur la qualité de vie des travailleurs des pays démunis pour peu que des politiques et des institutions adéquates soient mises en place, qui stimulent le développement et la création d’emploi. »[14] L’investissement dans les ressources humaines est une pièce maîtresse qui peut contribuer au développement dans les pays du tiers monde. Ainsi, « pour que cela se produise, il faut trois choses : une stratégie nationale cohérente en matière de TIC, une infrastructure de télécommunications d’un coût abordable et une main-d’œuvre instruite »[15].
« Dans son article, Edward Steinmueller[16] suggère avec audace que les TIC pourraient venir à l’appui d’une stratégie du développement consistant à «brûler les étapes». Cette stratégie permettrait notamment en ce qui concerne les pays en voie de développement d’éviter certains stades de l’accumulation des capacités humaines et des investissements en capital fixe jusqu’alors indispensables à leur développement économique, et à la réduction des écarts de productivité et de production avec les pays industriels. D’un point de vue analytique et empirique, l’auteur soutient que le raccourci technologique dans la production et le recours aux TIC est possible, ouvrant ainsi la perspective de réduire non seulement la fracture numérique, mais aussi l’écart économique entre pays en développement et pays industrialisés »[17].
En outre, Andrew Bibby[18] affirme dans son article que les TIC ont influencé et bouleversé le monde du travail. Ainsi, nous rapporte-t-il que « la création et la disparition des emplois, leur contenu et leur qualité, les lieux où ils se trouvent … sont autant d’aspects soumis à l’influence de la mondialisation numérique en cours »[19]. Cela, permet à l’ensemble des pays qui favorisent l’utilisation des TIC, d’intégrer le marché des produits de l’information et de la communication et d’en tirer bénéfice.
De plus, la question d’inégalité entre l’homme et la femme et l’une des idées rapportées par l’auteur de l’article qui voit que les TIC contribuent à la réduction de l’inégalité entre hommes et femmes dans la plupart des pays du monde, à l’exception des pays nordiques et les États-Unis « […] où l’Internet est le plus utilisé […] et l’écart entre les femmes et les hommes ont disparu »[20]. En effet, le taux de ségrégation sexuelle au travail s’est vu diminué et la proportion de femmes qui occupent des emplois qualifiés dans l’industrie de l’informatique ou simplement, de celles qui ont obtenu des emplois dans le domaine de traitement de données ou de vente de produits par Internet, a augmenté.
Pour conclure, les technologies d’information et de communication, étant très utiles aussi bien dans la vie des personnes que dans les domaines d’activité qui organisent la vie en société, sont des outils efficaces qui peuvent contribuer au développement si l’on en fait un bon usage via de bonnes stratégies et institutions. « […] Nous devons créer des partenariats, éduquer et œuvrer en faveur d’une connectivité socialement responsable pour que la justice sociale règne aussi bien dans le monde matériel que dans le monde virtuel. »[21]
Bibliographie :

Andrew. Bibby. 2001. Travail : le magazine de l’OIT : « Réduire la fracture numérique :
 mettre les TIC au service du développement économique, de la création d’emploi et de la lutte contre la pauvreté ». N. 38. p.4
Andrew. Bibby. 2001. Travail : le magazine de l’OIT : « Qui a du courrier ?
Au travail, le courrier électronique et l’Internet sont ouverts à tous ». Genève, N. 40, pp. 9-10
Encyclopédie Scientifique en ligne. Techno-Science.net « Fracture numérique »
[En ligne] URL : http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=3957, consulté le 20 novembre 2011.
Lin. GINGRAS. Véronique MARTINEAU. François BERGERON. 1988.
« Le comportement des usagers face à un réseau médiatisé de communication : Une étude empirique »
Marie-Eve Despres. 2011. « Le courrier électronique ».
Revue internationale du Travail. 2001 : « Rapport sur l’emploi dans le monde » vol. 140, N.2.
[En ligne] URL : http://www.ilo.org/public/french/revue/download/pdf/intro012.pdf, consulté le 18 novembre 2011.
Revue internationale du Travail. 2001 : « La fracture numérique :
Effets sur l’emploi et le développement » vol. 140, N.2.  [En ligne] URL : http://www.ilo.org/public/french/revue/download/pdf/intro012.pdf, consulté le 19 novembre 2011.
Viviane. Reding. 2006. « Les nouvelles technologies transforment notre quotidien »
Commission européenne, société de l’information et média, p.1
YouTube. 2011. « La facture numérique et le développement »
[En ligne] URL : http://www.youtube.com/watch?v=9lpjFEx8riU, consulté le 20 novembre 2011.
YouTube. 2011 : « Comment gérer efficacement ses courriels ? »
[En ligne] URL : http://www.youtube.com/watch?v=P0uaJlDAB3c&feature=related, consulté le 20 novembre 2011.


[1] Lin. GINGRAS. Véronique MARTINEAU. François BERGERON. 1988. « Le comportement des usagers face à un réseau médiatisé de communication : Une étude empirique »
[2] Marie-Eve Despres. 2011. « Le courrier électronique ». [En ligne] URL : http://marie-evedespres.blogspot.com/2011/10/mini-essai-1-le-courrier-electronique.html, consulté le 2 novembre 2011
[3] Andrew. Bibby. 2001. Travail : le magazine de l’OIT : « Qui a du courrier ? Au travail, le courrier électronique et l’Internet sont ouverts à tous ». Genève, N. 40, pp. 9-10
[4] Marie-Eve Despres. 2011. « Le courrier électronique ». [En ligne] URL : http://marie-evedespres.blogspot.com/2011/10/mini-essai-1-le-courrier-electronique.html, consulté le 2 novembre 2011.
[5] Andrew. Bibby. 2001. Travail : le magazine de l’OIT : « Qui a du courrier ? Au travail, le courrier électronique et l’Internet sont ouverts à tous ». Genève, N. 40, pp. 9-10
[6] ANSETT Austratlia. [En ligne] URL :  http://www.ansett.com.au/, consulté le 16 novembre 2011
[7] Andrew. Bibby. 2001. Travail : le magazine de l’OIT : « Qui a du courrier ? Au travail, le courrier électronique et l’Internet sont ouverts à tous ». Genève, N. 40, p. 9
[8] Ibidem. p. 10
[9] Marie-Eve Despres. 2011. « Le courrier électronique ». [En ligne] URL : http://marie-evedespres.blogspot.com/2011/10/mini-essai-1-le-courrier-electronique.html, consulté le 2 novembre 2011.
[10] Viviane. Reding. 2006. « Les nouvelles technologies transforment notre quotidien » Commission Européenne, société de l’information et média, p.1
[11] Revue internationale du Travail. 2001 : « Rapport sur l’emploi dans le monde » vol. 140, N.2.  [En ligne] URL : http://www.ilo.org/public/french/revue/download/pdf/intro012.pdf, consulté le 18 novembre 2011.
[12] Ibidem
[13] Encyclopédie Scientifique en ligne. Techno-Science.net « Fracture numérique » [En ligne] URL : http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=3957, consulté le 20 novembre 2011.
[14] Andrew. Bibby. 2001. Travail : le magazine de l’OIT : « Réduire la fracture numérique : mettre les TIC au service du développement économique, de la création d’emploi et de la lutte contre la pauvreté ». N. 38. p.4
[15] Andrew. Bibby. 2001. Travail : le magazine de l’OIT : « Réduire la fracture numérique : mettre les TIC au service du développement économique, de la création d’emploi et de la lutte contre la pauvreté ». N. 38. p.4
[16] Edward Steinmueller est professeur de l’économie du changement technique à Maastricht, pays bas
[17] Revue internationale du Travail. 2001 : « La fracture numérique : Effets sur l’emploi et le développement » vol. 140, N.2.  [En ligne] URL : http://www.ilo.org/public/french/revue/download/pdf/intro012.pdf, consulté le 19 novembre 2011.
[18] Andrew. Bibby est journaliste en poste au Royaume-Uni, est spécialiste du télétravail et autres questions relatives aux TIC.
[19] Andrew. Bibby. 2001. Travail : le magazine de l’OIT : « Réduire la fracture numérique : mettre les TIC au service du développement économique, de la création d’emploi et de la lutte contre la pauvreté ». N. 38. p.4
[20] Andrew. Bibby. 2001. Travail : le magazine de l’OIT : « Réduire la fracture numérique : mettre les TIC au service du développement économique, de la création d’emploi et de la lutte contre la pauvreté ». N. 38. p.6
[21] Ibidem. p.7

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Principaux concepts de la théorie de Pierre Bourdieu appliqués au processus de nomination des juges au Québec

Le développement historique de la communication publique au Québec

Suspension de deux juges au Conseil suprême de la magistrature au Maroc